Le Grenier du Mac

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Bugdom 1.1.2.c

 

Pangea Software

Action

Mac Sys.8.0--> 9.1
ppc 601 ou +

milliers couleurs, ang, 10 Mo ram,

1999

environ 48 Mo compacté

 

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bugdom
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Article initialement paru dans MACAJ de Karolos :

Nanosaur offert avec le nouvel imac (test dans Macaj) a été l'occasion d'un grand coup médiatique qui a largement contribué à Pangea Software de sortir de l'ombre. Le terrain largement préparé, voici un nouveau jeu aux intentions clairement plus commerciales par la vente directe en magasin, bien qu'il reste intégré à l'offre logicielle des iMac. A cette même époque (la sortie de l'imac), Pixar aux mains de Steve Jobs sortait son célèbre "Bug's Life" et un dérivé ludique qui n'a jamais eu les honneurs du Mac. Cette absence n'est pas tombée en de mauvaises mains (de la part du CEO d'Apple qui à commencé par la création du jeu vidéo Break Out, c'est assez embêtant...). La parenté de Bugdom s'arrête là, les fourmis prolétaires laissent la place à des cousines rouges nettement plus belliqueuses: prolétaires, rouge, ça me rappelle quelque chose...

Le jeu reste d'une taille raisonnable et la configuration nécessite QuickDraw 3D et une carte ATI Rage, autant dire au moins un G3. Il faut préciser que le jeu sorti à l'époque des G3 savait tirer parti de ses possibilités. Une option permet de faire tourner le jeu avec 2 MB de vidéos (comme pour Nanosaur), la qualité d'affichage s'en ressent un peu, mais elle est de bonne facture. Les décors de fond laissent la place à un brouillard vert opaque d'un bel effet tout de même. Le clipping reste très discret. L'écran d'introduction est sympathique: ne araignée se dirige sur l'option choisie collée à sa toile, puis s'annonce le niveau numéro un porté par une colonne de fourmis sur un air de fanfare. La musique est belle et pleine d'entrain et accompagne bien les différentes parties du jeu. Loin d'être rébarbative, elle s'accompagne parfaitement à l'ambiance de Bugdom. Le moteur graphique fait maison à su fait pâlir en son temps certains jeux. On se rappelle que Nanosaur a su bluffer tout le monde et se révélait autant une vitrine pour Pangea que pour Apple qui pouvait ainsi démontrer les bonnes attitudes de sa technologie QuickDraw 3D, abandonné par la suite pour l'openGL.

Dans un pays de tous les temps...
Rollie MacFly est un insecte violet un peu débonnaire et chaussé de baskets, amoureux de sa petite coccinelle toute mignonne. Malheureusement comme dans toute bonne histoire, il y a un méchant en la personne du roi des fourmis rouge, Thorax. Un nabot très vilain qui enlève la bien-aimée. Rollie devant tant d'injustices décide de délivrer sa douce et accessoirement ses copines, prisent dans des cages tissées de toile d'araignées. Un petit roulé-boulé et c'est parti dans une quête microcosmique.

Eh oui! En tant que petit insecte insignifiant, les champs prennent des proportions gigantesques. Une petite flaque d'eau devient un lac. Les limaces ont des allures de baleines paresseuses, mais dangereuses. La caméra appuie parfois l'impression de petitesse par des contre-plongées vertigineuses. L'idée est souvent bien exploitée. Les niveaux permettent ainsi autant de se faufiler parmi les hautes herbes que de traverser une ruche bourdonnante ou les tunnels obscurs d'une fourmilière. Comme toute production Pangea, le jeu n'est pas trop violent et a tendance à lorgner sur des films comme "Bug's Life" mais aussi "Chérie, j'ai rétréci les gosses" pour la sensation des échelles inversées. Pour autant, Bugdom est très drôle et se donne des allures de Sonic (Sega) avec ses roulés-boulés fulgurants aussi jouissifs que les "Dare-Dare" de notre enfance (je parle aux plus vieux là ;-). L'environnement à été imaginé dans ce sens ou la plupart des chemins sont des sillons qui permettent d'accélérer l'allure et de faire des bonds, un peu comme une course de bobsleigh. A noter que Brian Greenstone, le programmeur et concepteur du jeu s'amuse et s'offusque à la définition que l'on donne souvent à son jeu en tant que produit pour les "enfants" . Selon lui, un tel jeu sur une console n'est pas considéré comme tel.

Rollie cogne les sales bébêtes et peut les mettre K.O. si toutefois les fourmis ne l'ont pas misent en pièce auparavant avec leur lance. Un mode turbo lui permet de faire tomber comme des quilles une colonne de fourmis, mais cette action est limitée dans le temps et ne se régénère qu'avec des trèfles bleus. Sa démarche lui donne un côté très sympathique et bien animé. En arrêt, il reprend sa respiration les pattes tombantes. Rollie évolue aisément dans les niveaux. CÍest fluide et rapide et on se plaît souvent à vouloir faire le tour compléte du niveau. Une petite réussite qui donne un peu de chaleur au personnage sans en savoir plus sur lui. Il lui manque seulement quelques expressions faciales qui aurait pu faire de lui une gentille mascotte pour les Mac! L'insecte a aussi la possibilité de briser des noix éparpillées un peu partout afin de récupérer des éléments tels que des feuilles de trèfles (différentes couleurs), de petits fruits (vitalité), de mauvaises surprises et des clés. Certaines zones étant protégées par une barrière d'épines, une porte colorée en est le seul accès, à vous de trouver la clé de la même couleur qui est facile à dénicher d'ailleurs. Par contre, certaines parties du jeu qui demande un peu de dextérité sont assez difficiles. La prise en main de Rollie se révèle quelques fois très délicate et inutilement compliquée. L'interface est agréable et simple, forcément accessible aux enfants, on y trouve une barre de vitalité, le nombre de coccinelles délivrées, les vies de la coccinelle ainsi que deux trèfles qu'il faut remplir.

Ca grouille de sales bestioles, pouah
Les adversaires de Rollie sont légions et trés variés. Normalement, quelques coups de pieds bien portés suffisent à les tenir en respect, mais certains insectes sont particulièrement coriaces. Selon l'environnement, on verra apparaître de grosses limaces, des punaises, des araignées qui vous tombent dessus ou tentent de vous attraper avec leur toile, des moustiques ou encore des abeilles bâtit comme des armoires à glace, un petit exemple d'un bruyant festival. Mis à part les insectes, un pied humain est aussi un danger de tous les instants. A cela, Bugdom recèle quelques petits extra qui aideront le brave insecte à traverser les eaux grâce à une sorte de taxi surfeur ou prendre des raccourcies par les airs avec une libellule cracheuse de feu. Si encore on se contentait de tant d'ennemis, il y a aussi de temps en temps des boss à éliminer avec le classique talon d'Achille. La nature généreuse l'est aussi aux nombres d'obstacles à traverser et franchir. Heureusement, des zones de sauvetages permettent de revenir à ces points en cas de pépin. Par contre, la perte totale des vies nous ramène au début du niveau. Selon les points de vue, un point faible du jeu qui oblige à refaire tout un parcours, une autre manière de rallonger la durée de vie du jeu qui est déjà conséquente.

Ca bugs aussi
Quelques bugs d'affichages apparaissent de temps à autre (on peut entrer dans les limaces...) et la caméra à parfois du mal à offrir une vue correcte dans des lieux étroits ou foisonnants d'herbes. Des ralentissements se font sentir. Elles sont temporaires mais suffisantes pour se fâcher. Bien entendu, Bugdom à été testé sur une machine de l'époque (G3 266) et les machines actuelles mieux équipées et plus puissantes effacent ce petit problème. Pour conclure, malgré son âge, Bugdom prouve une fois de plus que l'on sait encore s'amuser, découvrir et rigoler sur Mac, loin des usines à gaz actuelles qui allient davantage effets pyrotechniques qu'une vraie passion du ludique.

 

 

 

 

 

 

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