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Quest for Glory 5, Le souffle du dragon

 

Sierra

Aventure

Mac Sys. 7.5 ou +, ppc 120 Mhz ou +

milliers de couleurs, 480*640, français, 32 Mo ram

1999

environ 2 x 360 Mo compacté

 

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Voici l'un de mes jeux d'aventures préférés à l'atmosphère magique. Je vous invite à le redécouvrir, car si la technnique a beaucoup évolué, Quest for Glory 5 n'en reste pas moins très beau et doté d'un univers magique et envoûtant. Attention, ce jeu ne fonctionne que sur Powermac.

La petite histoire

Le souffle du dragon est le dernier opus de la série Quest for Glory éditée par Sierra On-Line qui avait démarré avec le brillant « So you want to be a hero ». La série n'atteignit jamais la reconnaissance et la notoriété de celle des King's Quest également proposée par Sierra, mais rencontra néanmoins ses fans.
Malheureusement, les épisodes démontrèrent une qualité un peu inégale et ce cinquième volet, après l'accueil réservé obtenu par le précédent (Shadows of Darkness), faillit ne jamais voir le jour. C'est en quelque sorte l'insistance du fan club auprès de Sierra On-Line qui obtint la remise en chantier de cette dernière aventure. Notons également que QFG5 est la dernière réalisation de Yosemite Entertainment.

La grande histoire

Le souffle du dragon s'inscrit dans une aventure plus large et même s'il n'est pas nécessaire d'avoir parcouru les épisodes précédents pour apprécier celui-ci, il est néanmoins amusant de retrouver des personnages et des thématiques connues ainsi que de constater l'évolution de son héros qu'il est possible de faire évoluer d'épisode en épisode.
Je ne rappellerai pas l'ensemble des aventures déjà vécues, d'autant que celles-ci sont résumées dans le manuel du jeu, mais pour ceux qui ne connaîtraient vraiment pas Quest for Glory, voici rapidement comment démarra l'aventure, ce qui donnera une idée du ton général.
Dans l'épisode un, vous incarnez un jeune diplômé de l'école des Aventuriers par correspondance et vous avez lu une affichette dans votre guilde qui demandait un héros pour la baronnie de Spielburg, vous aviez alors décider de prouver votre valeur, d'autant plus que les débutants étaient acceptés. Votre carrière avait donc commencé et au fur et à mesure de vos périples vous alliez rencontrer de nombreux alliés et ennemis, comme le magicien Erasme, Elsa, ou Rakeesh le liontaure. Et aujourd'hui, quatre épisodes plus tard, voici que votre vieil ami Erasme vous convie à partir immédiatement pour de nouvelles aventures dans le royaume de Silmaria dont le roi vient d'être assassiné. Les rites de succession vont démarrer : sept épreuves destinées à départager les prétendants au trône. Il vous faudra y participer après en avoir acquitté le droit d'entrée. Votre mission est donc claire : devenir le roi du Royaume de Silmaria et éloigner les désastres qui le guettent, le tout se déroulant dans un décor d'opérette hellénique.

Pour démarrer

Quest for Glory, c'est une des particularités de la série, mixe le jeu d'aventure et le jeu de rôle. Ainsi, pour commencer, il vous faut créer un personnage (sorcier, guerrier ou voleur) en lui attribuant différentes compétences, on peut également importer un paladin venu des épisodes précédents. Ensuite, vous devrez faire progresser le bonhomme en l'entraînant par exemple, s'il s'agit d'un guerrier, à courir sur le tapis mécanique qui se trouve à la guilde des aventuriers, ou en l'envoyant se cultiver à l'École des aventuriers par correspondance, mais vous pouvez également l'amener faire ses muscles en guerroyant dans les forêts de l'île toutes pleines de monstres sanguinaires.
Les premiers temps, une petite visite touristique de Silmaria s'impose, car beaucoup de lieux sont à voir, ainsi que de nombreux personnages propres à chacun d'eux et avec lesquels le héros devra tôt ou tard converser, négocier, marchander, etc.. Cela fait, rendez-vous dans la salle du trône pour que commence l'aventure !

Pour continuer

Quest for Glory est un jeu très facile à prendre en main et intuitif du type point'n click. Le joueur dispose d'un inventaire qui correspond à l'ensemble des objets transportés, il a également une ceinture qui se loge en bas de l'écran et permet d'avoir rapidement sous la main certaines de ses petites choses. Mais il est conseillé de laisser dans un endroit sûr tout ce dont on n'est pas certain d'avoir besoin afin d'être le plus léger possible et de ne pas épuiser inutilement son personnage.
En cliquant sur votre héros, vous pouvez observer son état général, notamment le niveau de ses compétences et son état d'armement. Vous verrez que l'on peut surveiller son état de santé grace aux deux jauges de vitalité et d'énergie qui montent ou descendent en fonction de ses actions. Lorsque celles-ci sont trop basses, il faut alors prendre quelques mesures drastiques comme par exemple forcer son courageux héros à prendre quelque repos, le sustenter ou lui faire avaler une pilule magique.
Les déplacements se font également en cliquant sur les éléments du décors vers lesquels on se souhaite se diriger, en utilisant la carte de Marete ou encore grâceaux aimants magiques qui permettent de rentrer au bercail.
Le seul point noir au niveau de la maniabilité concerne la gestion des combats qui s'avèrent très brouillons et se limitent à cliquer de façon forcenée sur tous les méchants jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Esthétiquement

Le jeu est en 3D et le graphisme général est de belle qualité pour un jeu de cette époque avec de magnifiques paysages et une ambiance très soignée qui permet notamment d'observer des changements de luminosité lorsque la nuit tombe. En outre, le jeu, même sur une petite configuration reste très fluide, mais cela a une prix : une occupation disque d'environ 400 Mo, ce qui, il y a 4 ou 5 ans le classait parmi les jeux gourmands.
Enfin, peut-on parler de ce jeu sans mentionner la bande-son qui est tout simplement excellente. Thomas Chance, le compositeur, a vraiment fait là un excellent travail, car sa musique cadre à merveille avec l'ambiance du jeu auquel elle ajoute véritablement quelque chose.

Mais encore ?

Quest for Glory 5 s'adresse à tous les publics, car même si l'on peut doser le niveau de difficulté, les énigmes ne sont de toutes façons pas impossibles à résoudre. D'ailleurs, la première partie du jeu durant laquelle le héros doit se procurer l'argent nécessaire à son inscription aux rituels tout en améliorant ses diverses compétences s'avère proportionnellement plus longue et difficile que chacune des suivantes.
Les septs rites doivent ensuite être résolus dans l'ordre et nécessitent souvent des objets récupérés lors d'épreuves précédentes, et si par hasard le joueur oublie de ramasser telle ou telle bricole, il arrive dans certaines circonstances qu'il ne puisse pas retourner la chercher et il lui faut alors recommencer une partie du jeu. Il y a également un système de sauvegarde automatique qui permet de ressusciter le héros lorsque par mégarde il vient à mourir.
Le jeu suit une certaine linéarité dans la mesure où il y a une chronologie à respecter, mais il est en même temps assez modulaire avec de nombreuses possibilités d'action hors de la trame principale. En outre, selon le personnage joué, le déroulement ne sera pas exactement le même, certains lieux ne sont par exemple accessibles que pour le voleur ou le magicien. Et pour ce qui concerne les épreuves, elles ne sont pas toutes équivalentes selon le personnage joué.
Mais, par-delà une série d'aventures qui, si elles sont sympathiques ne sont cependant pas d'une originalité époustouflante, qu'est-ce qui fait l'intérêt principal de ce titre, peut-on se demander ? Et sans hésiter, je dirais l'ambiance au sens le plus général. En effet, de multiples éléments concourent à immerger le joueur dans le Royaume de Silmaria. Et s'il s'agit bien d'une Grèce de pacotille, peuplée d'êtres bizarres échappés de diverses mythologies, les personnages ont tous des caractéristiques très typées comme par exemple Anne la Gnome, les apothicaires hippies Salim et Julanar, l'armurier grognon, le banquier rapiat, les tenancières aguicheuses de l'auberge du Perroquet Mort ou le bon Rakeesh, ceux-ci ne sont pas sans rappeler les héros des jeux d'aventures LucasArt, mais ils s'en distinguent également par une touche poétique et un décalage se situant plutôt du côté de l'imaginaire et du féérique que de la blague et du clin d'œil.
Des lieux émanent également des impressions très fortes auxquelles le joueur peut être sensible, tant dans la ville de Silmaria qu'au pied du Mont Pégase ou sur l'île de Délos. Et pour ce qui est de la musique, j'en ai déjà parlé, elle contribue grandement à créer cette atmosphère.
Ajoutons à cela que les jeux se déroulant du côté des mythologies méditerranéennes sont assez rares, cela rend Le souffle du dragon d'autant plus appréciable ?

Il faut bien conclure

Évidemment, le jeu paraîtrait de nos jours techniquement dépassé, mais certaines qualités sont à retenir qui peuvent plaire aux amateurs de jeux d'aventure graphique, eux qui se trouvent bien délaissés ces dernières années. Premièrement, soulignons l'adjonction des éléments venus du jeu de rôle propre à la série, ce qui donne plus de profondeur au jeu et la possibilité de rejouer l'aventure de façon différente en changeant de personnage.
En outre, le jeu comporte des distributions aléatoires, par exemple les monstres se déplacent dans les forêts, et d'une partie à l'autres vous ne les retrouverez pas au même endroit, ce genre d'éléments permet donc de rendre plus souple la linéarité inhérente aux jeux d'aventure.
Enfin, contrairement à certains titres concurrents, ici les énigmes n'apparaissent pas tirées par les cheveux mais s'intégrent parfaitement dans la logique narrative et conservent la cohérence propre au monde de Silmaria. Le souffle du dragon a un grand potentiel d'immersion, il a été traduit en français (les textes mais non les voix), et la traduction ne manque pas d'un certain cachet en rendant bien la truculence de certains dialogues, cela est rare et mérite d'être souligné.

Article originellement écrit pour le site Macaj.net par moi-même. Il y a 2 images Toast compressées avec 7zip à télécharger, le cd d'installation et le cd de jeu.

 

 

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